Il parle de son enfance et de ce qui a conduit sa famille à s’installer à Baie-Comeau. Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada |
Naissance à Baie-ComeauNaissance de Brian Mulroney à Baie-Comeau. Troisième enfant et premier fils de Benedict Mulroney et Irene Shea, deux catholiques d’origine irlandaise. Benedict Mulroney est chef électricien à la North Shore Paper Company. Il travaille dur pour élever ses six enfants. |
Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada |
Études secondaires en anglaisIl quitte Baie-Comeau à 14 ans pour faire ses études secondaires en anglais dans une institution catholique, la St. Thomas High School, à Chatham, au Nouveau-Brunswick. |
Première victoire dans le monde de la politique à la St. Francis Xavier Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada |
Premiers pas en politiqueIl entre à l’Université St. Francis Xavier, à Antigonish, en Nouvelle-Écosse. Il y fera un baccalauréat ès arts en science politique. Il participe au parlement étudiant et donne un coup de main à la campagne électorale des étudiants conservateurs. On lui donne le surnom de « Bones », paquet d’os, à cause de sa maigreur. |
John G. Diefenbaker, entouré de reporters, vote à Prince Albert, en Saskatchewan, le 31 mars 1958. Photo : University of Saskatchewan Diefenbaker Archival Collections, JGD6844 |
Son admiration pour DiefenbakerIl est délégué au congrès du Parti progressiste-conservateur du Canada, qui se choisit un nouveau chef : John Diefenbaker. À cette occasion, le jeune homme comprend hors de tout doute qu’il est né pour faire de la politique. Et il tombe en admiration devant Diefenbaker. Ce dernier prendra le pouvoir à Ottawa aux élections de mars 1958. « J’étais convaincu que le pays tout entier allait bientôt partager mon enthousiasme envers ce personnage impressionnant et cet orateur passionné de la Saskatchewan ». (Mémoires, Brian Mulroney, Éditions de l’Homme) |
Avec ses parents, à la remise des diplômes Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada |
Un diplôme universitaire en pocheLe jeune homme obtient avec fierté son diplôme de l’Université St. Francis Xavier. Il est le premier Mulroney à détenir un diplôme universitaire. Il s’inscrit ensuite à la Faculté de droit de l’Université Dalhousie, à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Il y reste un an. |
Pendant cette campagne, il découvre ses talents de
journaliste! |
Au rythme d’une campagne électoraleLe jeune homme s’intéresse toujours à la politique. En mai 1962, il devient l’adjoint du ministre conservateur de l’Agriculture, Alvin Hamilton, pendant la campagne électorale fédérale. |
Échecs au BarreauIl est engagé comme adjoint juridique dans une prestigieuse firme d’avocats de Montréal, Howard Cate. Il devra s’y prendre à deux reprises pour passer les examens du Barreau. Le 28 juin 1965, un an après sa première tentative, il est finalement admis au Barreau du Québec. |
Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada | Mort de Benedict MulroneyLe père de Brian Mulroney meurt d’un cancer généralisé à 61 ans. Le jeune homme devient alors soutien de famille. Il loue un appartement plus grand et fait venir à Montréal sa mère et les deux benjamins. |
La commission PicardLe jeune avocat se fait les dents à la commission d’enquête de Laurent Picard sur les relations de travail dans les ports du fleuve Saint-Laurent. Il y représente la Fédération maritime du Canada. On observe à cette occasion les grands talents de négociateur de Brian Mulroney. |
Il parle du conflit à La Presse. |
Le conflit à La PresseUn important conflit de travail s’éternise au quotidien La Presse. Les employés sont en lock-out depuis des mois, et l’impasse semble insurmontable. Le propriétaire du journal, Paul Desmarais, ami intime de Brian Mulroney, fait appel à lui pour négocier un règlement. En une semaine, il réussit à obtenir une entente. Ce succès fera de lui un avocat de premier plan en droit du travail au Québec. |
Il raconte comment Pierre Trudeau tente de le convaincre de devenir ministre dans son Cabinet. Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada |
L’Iron OreIl tourne le dos à la politique. Il signe un contrat de cinq ans avec la compagnie minière Iron Ore, qui exploite le minerai de fer sur la Côte-Nord et à Terre-Neuve-et-Labrador. Vice-président pendant un an, il accède ensuite au poste de président de l’entreprise. Pour le « p’tit gars de Baie-Comeau », c’est un peu un retour aux sources. Il restera à la direction de la compagnie jusqu’en mars 1983.
Présider l’Iron Ore du Canada |
Il explique qu’il a tenté d’empêcher ce renversement. |
Chute du gouvernement ClarkLe gouvernement minoritaire de Joe Clark est renversé 231 jours après avoir pris le pouvoir. Une motion de censure sur le budget conservateur présentée par le NPD provoque la fin du gouvernement Clark.
Chute du gouvernement de Joe Clark |
Il se défend d’avoir été le meneur de la révolte. |
Grogne chez les conservateursAprès la défaite du 13 décembre, le mécontentement gronde chez les conservateurs. |
Toujours président de l’Iron Ore, Brian Mulroney raconte le dilemme dans lequel il se trouve et les circonstances qui l’ont conduit à plonger dans la course. |
La voie est libreLors du congrès du Parti progressiste-conservateur à Winnipeg, Joe Clark obtient l’appui de seulement 66 % des délégués. Il juge que ce n’est pas suffisant et déclenche une course à la direction du parti, dans laquelle il sera candidat. Il se mesurera à un de ses vieux ennemis, Brian Mulroney, qu’il a déjà affronté en 1976.
Congrès du Parti progressiste-conservateur |
Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada | Le nouveau chef conservateurAprès quatre tours de scrutin et onze heures de tractations, l’homme de 44 ans, Brian Mulroney, sans aucune expérience parlementaire, est élu chef du Parti progressiste-conservateur du Canada. Il déloge Joe Clark, qui dirigeait le parti depuis 1976.
Un Québécois à la tête des conservateurs |
Il commet une erreur en début de campagne en tenant des propos controversés devant les journalistes. Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada |
En campagne électoraleJohn Turner, nouveau chef libéral et premier ministre à la suite de la démission de Pierre Elliott Trudeau, déclenche des élections pour le 4 septembre. Les libéraux ont une avance de 14 points dans les sondages. Brian Mulroney devient candidat dans Manicouagan. Le chef conservateur veut devenir le prochain premier ministre du Canada dans son patelin, à Baie-Comeau. |
Il explique qu’il était nécessaire de changer le ton des relations avec les États-Unis. | Rencontre avec ReaganMoins de trois semaines après son accession au pouvoir, le nouveau premier ministre se rend à Washington pour y rencontrer le président des États-Unis, Ronald Reagan. |
Il parle de son projet de libre-échange avec les États-Unis. | Libre-échange : préparer le terrainIl déclare à New York que le Canada est ouvert aux affaires. Il sait déjà qu’il souhaite parvenir à une entente de libre-échange avec les États-Unis, mais il le cache à la population canadienne. |
Plusieurs y voient une trop grande camaraderie. Brian Mulroney répond avec humour et avec vigueur à ces critiques. Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada |
Le Sommet des IrlandaisLe premier ministre Mulroney accueille à Québec le président des États-Unis, Ronald Reagan. Surnommée Shamrock Summit ou Sommet des Irlandais, cette rencontre demeure avant tout un symbole de la bonne entente entre les deux dirigeants. Le clou de l’événement est la soirée de clôture, au cours de laquelle les deux hommes d’origine irlandaise entonnent la chanson When Irish Eyes are Smiling.
Préparer le terrain du libre-échange (propos de Brian Mulroney) |
Il revient sur sa rencontre avec Solange Denis. |
« Goodbye Charlie Brown! »Dans son premier budget, le 23 mai, le ministre des Finances, Michael Wilson, annonce la désindexation partielle des pensions de vieillesse, violant ainsi une promesse électorale de Mulroney. Quelques semaines plus tard, une centaine d’aînés manifestent devant le Parlement. Une dame de 63 ans, Solange Denis, interpelle alors le premier ministre : « Tu nous as fait voter pour toi et après tu nous as menti. Goodbye Charlie Brown! » Les médias repassent en boucle les paroles de la sexagénaire. Le gouvernement conservateur abandonne son projet. |
Il explique les motifs de sa lutte contre l’apartheid et raconte son affrontement avec Margaret Thatcher et Ronald Reagan sur cette question. Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada |
Bras de fer avec Thatcher sur l’apartheidIl affronte la première ministre britannique, Margaret Thatcher, sur l’apartheid au sommet du Commonwealth à Nassau. Il tente de convaincre la Dame de fer de se joindre aux autres dirigeants du Commonwealth pour sévir contre l’Afrique du Sud. Ils en arrivent à un compromis, l’accord de Nassau, qui dénonce l’apartheid et prévoit certaines sanctions économiques. |
Il raconte que les premiers ministres des provinces anglophones voient dans cette élection l’occasion de réparer un tort historique : l’absence d’accord du Québec au rapatriement de la Constitution en 1982.
Photo : Brian Mulroney et Robert Bourassa. Collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada |
Élection des libéraux au QuébecLe Parti libéral du Québec fait élire 99 députés au scrutin de décembre, mais Robert Bourassa n’est pas réélu dans sa circonscription de Bertrand. En janvier 1986, il se fera élire dans la circonscription de Saint-Laurent, en banlieue de Montréal. |
Brian Mulroney explique comment le déblocage du dossier des sommets de la Francophonie a transformé pour le mieux les relations entre la France et le gouvernement canadien. Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada |
Sommet de la FrancophonieGrâce au travail de médiation de Lucien Bouchard, nommé ambassadeur en France l’année précédente, le premier Sommet de la Francophonie se tient à Paris.
Mulroney raconte un incident cocasse vécu à Paris avec Robert Bourassa, après le sommet. |
Il explique pourquoi et comment il a mené cette bataille. Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada |
Deuxième sommet Reagan-MulroneyCette fois, la rencontre se passe à Washington. Le libre-échange et les pluies acides sont au menu. Brian Mulroney insiste auprès de Ronald Reagan pour régler le problème des pluies acides. |
Le premier ministre avoue qu’il a commis une erreur, et que cette décision a alimenté un sentiment anti-Québec dans l’ouest du pays. |
Le contrat des F-18Le Cabinet accorde l’important contrat d’entretien des F-18 de l’armée canadienne à Canadair, de Montréal, plutôt qu’au plus bas soumissionnaire, Bristol Aerospace, de Winnipeg. Les retombées de ce contrat sont évaluées à 1,8 milliard de dollars. Ce choix controversé conduira notamment à la création du Reform Party de Preston Manning. |
Au lendemain de l’accord, Brian Mulroney appelle personnellement Pierre Trudeau pour obtenir son avis sur le document. Photo : De gauche à droite : Richard Hatfield (N.-B.), Robert Bourassa (Qc), David Peterson (Ont.), John Buchanan (N.-É.), Howard Pawley (Man.), Bill Vander Zalm (C.-B.), Joe Ghiz (Î.-P.-É.), Grant Devine (Sask.), Brian Peckford (T.-N.-L.) et Don Getty (Alb.). Collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada |
L’accord du lac MeechLes premiers ministres des provinces et Brian Mulroney se rencontrent à huis clos au bord du lac Meech, dans l’Outaouais, pour dénouer l’impasse constitutionnelle. L’accord de principe répond aux cinq conditions posées par le Québec pour son adhésion à la Loi constitutionnelle de 1982. Il doit être entériné par toutes les législatures provinciales et par la Chambre des communes dans un délai de trois ans. |
Trudeau en guerre contre MeechDans une lettre publiée dans La Presse, l’ancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau déclare, en parlant de l’entente du lac Meech, que « comme gâchis total, il serait difficile d’imaginer mieux ».
Trudeau pourfend l’accord du lac Meech |
Dans l’édifice Langevin, à Ottawa, avec Robert Bourassa Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada |
Meech : « la nuit du café fort »Les premiers ministres du pays, réunis à Ottawa, travaillent jour et nuit à la mise en forme juridique de l’accord du lac Meech. Ils signent finalement le texte de l’accord constitutionnel après une vingtaine d’heures de discussions. |
Il raconte les dernières minutes de la négociation, qui achoppait sur la création d’un mécanisme d’arbitrage des conflits commerciaux entre les deux pays, une exigence canadienne. Photo : Simon Reisman, négociateur du Canada, et son homologue américain, Peter Murphy |
Un accord de libre-échangeLe Canada et les États-Unis concluent finalement un accord de libre-échange au terme de négociations difficiles. Quelques heures avant l’échéance, Mulroney a pris les choses en main au moment où les pourparlers semblaient voués à l’échec. Il a téléphoné à James Baker, secrétaire américain au Trésor, et a usé de tous ses talents de négociateur pour débloquer l’impasse.
Entente de principe entre les États-Unis et le Canada |
Photo : PC/Bill Grimshaw | McKenna élu premier ministreLe libéral Frank McKenna, qui exige des modifications à l’accord du lac Meech, est élu premier ministre du Nouveau-Brunswick. |
Il parle de ses liens avec René Lévesque et de la raison pour laquelle, à son décès, il a demandé de mettre les drapeaux du Canada en berne. Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada |
Mort de René LévesqueL’ex-premier ministre péquiste est terrassé par une crise cardiaque chez lui à Verdun. Il avait 65 ans. |
Brian Mulroney en parle pour la première fois publiquement. Photo : Le chef du PQ, Jacques Parizeau, en compagnie de François Gendron, Pauline Marois et Guy Chevrette, lors d’une réunion du caucus péquiste le 20 mai 1988. PC/Clement Allard |
Jacques Parizeau, sénateur?Le premier ministre Mulroney offre à Jacques Parizeau un poste de sénateur indépendant. |
Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada | Nomination de Lucien BouchardLucien Bouchard est nommé secrétaire d’État du Canada lors d’un remaniement ministériel. Il est élu député de la circonscription de Lac-Saint-Jean dans une élection complémentaire le 30 juin. Il sera ensuite ministre de l’Environnement. |
Il explique pourquoi son gouvernement a présenté des excuses à la communauté nippo-canadienne. Photo : Library and Archives Canada / C-057250 |
Des excuses aux Canadiens d’origine japonaiseLe gouvernement Mulroney présente des excuses officielles aux Canadiens d’origine japonaise pour le traitement qu’on leur a réservé pendant la Deuxième Guerre mondiale. Des milliers de Japonais avaient été internés dans des camps de travail. |
Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada | Une autre victoire électoraleÀ l’issue d’une campagne électorale portant essentiellement sur le libre-échange, les conservateurs remportent une victoire décisive, avec 43,3 % des voix et un nouveau balayage au Québec. Il s’agit d’un deuxième gouvernement majoritaire consécutif pour Brian Mulroney. Les conservateurs obtiennent 169 sièges aux Communes, contre 83 pour les libéraux de John Turner.
Bilan du premier mandat du gouvernement Mulroney |
Brian Mulroney a déconseillé fortement au premier ministre Bourassa d’avoir recours à la disposition de dérogation. Photo : Le 8 janvier 1989, des membres de la communauté anglophone de Montréal manifestent contre la loi 178 sur la langue d’affichage. PC/Ryan Remiorz |
La loi 178 sur l’affichageLa Cour suprême du Canada conclut que l’obligation de l’affichage commercial uniquement en français au Québec (loi 101) contrevient à la liberté d’expression. Le premier ministre québécois, Robert Bourassa, réplique en présentant le projet de loi 178, qui soustrait la Charte de la langue française au contrôle judiciaire (disposition de dérogation, communément appelée « clause nonobstant »). Le projet de loi 178 maintient l’usage exclusif du français dans l’affichage extérieur et autorise l’affichage bilingue à l’intérieur des établissements, pourvu que le français prédomine. |
Photo : PC/Winnipeg Free Press | Contraire à « l’esprit de Meech »Le Manitoba s’oppose le premier à l’accord du lac Meech. Le premier ministre, Gary Filmon, réagit ainsi à la décision de Québec de faire adopter le projet de loi 178 sur l’affichage. Selon Filmon, ce projet de loi est contraire à « l’esprit du lac Meech ». |
Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada | Adoption de l’accord de libre-échangeLa Chambre des communes adopte la Loi de mise en oeuvre de l’Accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis d’Amérique. |
Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada | Clyde Wells, élu premier ministreUn adversaire farouche de l’accord du lac Meech, le libéral Clyde Wells, est élu premier ministre de Terre-Neuve. |
Brian Mulroney défend toujours cette décision. Photo : Don Mazankowski, ministre des Finances de 1991 à 1993, en compagnie de Brian Mulroney Collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada |
La très impopulaire TPSDans un budget qui frappe les contribuables de plein fouet, le ministre des Finances, Michael Wilson, annonce l’intention du gouvernement de remplacer la taxe fédérale sur les produits manufacturés par une taxe de vente sur les produits et les services, la TPS. Elle entre en vigueur le 1er janvier 1991 et provoque la grogne chez bien des contribuables canadiens. L’imposition de la TPS a contribué à la défaite du gouvernement conservateur aux élections de 1993. |
Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada | Piétiner le drapeau du QuébecUne poignée de militants antibilinguisme piétinent le drapeau du Québec au cours d’une manifestation à Brockville, en Ontario. Ce geste symbolise la rancoeur qu’entretiennent plusieurs Canadiens anglophones à l’égard du Québec, à la suite de l’adoption du projet de loi 178 sur l’affichage. |
Le premier ministre en réunion avec des membres de son Cabinet. Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada |
Plus impopulaire que jamaisAu moment où l’économie, freinée par la hausse des taux d’intérêt, sombre en récession, Gallup rapporte que le Parti conservateur a atteint un niveau d’impopularité record, ne recueillant plus que 17 % des intentions de vote. |
Pour Brian Mulroney, le départ de son vieil ami sonne comme une trahison. Photo : À la réunion du caucus, à Mont-Tremblant, début mai 1990, avec Lucien Bouchard et André Harvey. Collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada |
Départ fracassant de Lucien BouchardLe ministre conservateur de l’Environnement, Lucien Bouchard, claque la porte du Cabinet à la suite de la publication du rapport Charest sur l’entente du lac Meech. Selon Lucien Bouchard, ce rapport, qui propose des solutions à l’impasse constitutionnelle, noie les demandes du Québec. Avec cinq autres députés, il formera dans les semaines suivantes un groupe parlementaire qui prône la souveraineté du Québec : le Bloc québécois. |
Brian Mulroney raconte le climat tendu des échanges et ce qui a conduit à la mort de l’accord. Photo : Le premier ministre du Québec, Robert Bourassa, et Brian Mulroney, le 3 juin, lors de cette rencontre sur l’accord du lac Meech. Collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada |
Meech : un souper qui dure 7 joursLes premiers ministres des provinces et Brian Mulroney se rencontrent à Hull le 2 juin pour « une conférence de la dernière chance » afin de sauver l’accord du lac Meech. Les discussions s’éternisent. Après une négociation marathon d’une semaine à huis clos, les premiers ministres en viennent à une entente de principe. |
Brian Mulroney se rend à Washington à la demande du président Bush. Il raconte leur conversation et les conseils qu’il a donnés à George Bush sur ses relations avec la France, la Grande-Bretagne et l’ONU. Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada |
L’Irak envahit le KoweïtLe jour même où Saddam Hussein envahit le Koweït, le Conseil de sécurité des Nations unies ordonne aux forces irakiennes de se retirer immédiatement de l’émirat. L’Irak ne recule pas en dépit des efforts répétés de l’ONU et de la communauté internationale pour négocier. La guerre du Golfe sera finalement déclenchée quelques mois plus tard. |
Le Cabinet Mulroney en train de discuter de la guerre du Golfe. Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada |
La guerre du GolfeUne force multinationale dirigée par les États-Unis attaque l’Irak de Saddam Hussein. Le Canada est en guerre pour la première fois depuis la guerre de Corée. |
Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada | Entente sur les pluies acidesLe premier ministre Mulroney et le président George Bush signent un accord sur la qualité de l’air. Le Canada et les États-Unis s’engagent pour respecter des échéanciers de réduction des émissions acides. |
Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada | Joe Clark aux Affaires constitutionnellesBrian Mulroney choisit Joe Clark pour relancer le débat constitutionnel après l’échec de l’accord du lac Meech. Le nouveau ministre responsable des Affaires constitutionnelles a la dure tâche de réconcilier le Canada. |
Photo : PC/Andre Pichette | Naissance du Bloc québécoisLe Bloc québécois tient son congrès de fondation et devient officiellement un parti politique. Lucien Bouchard en sera le chef jusqu’en 1996. |
Keith Spicer et le premier ministre Mulroney lors de la publication du rapport Photo : PC/Chuck Mitchell |
La commission SpicerAprès avoir ratissé le pays pendant huit mois, la commission Spicer publie un rapport concluant que le pays vit une crise d’identité et de leadership. |
Il parle des efforts qu’il a déployés pour convaincre ses partenaires d’aider financièrement la Russie. Photo : Brian Mulroney en pleine discussion avec Michael Gorbatchev Collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada |
Gorbatchev au sommet du G7Pour la première fois, un dirigeant russe est invité à une rencontre du G7. Michael Gorbatchev fera un discours devant ses homologues occidentaux, en marge du sommet de Londres. Dans son édition du 13 juillet, The Economist constate que cette « visite est inégalable sur le plan symbolique depuis que Vercingétorix se rendit à Rome ». Le président Gorbatchev, à la tête d’un pays en pleine crise, repart bredouille, sans avoir obtenu un seul sou des membres du G7. |
Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada | Mulroney à l’ONU?Après avoir laissé son nom circuler pendant quelques semaines, le premier ministre Mulroney fait savoir qu’il ne souhaite pas succéder à Javier Perez de Cuellar à la tête de l’ONU. |
Il raconte ce qu’il s’est passé au Sommet de Rio. Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada |
Sommet de la Terre à RioCoup d’éclat du Canada à la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement. Ottawa annonce qu’il signera les traités sur les changements climatiques et la biodiversité quelques heures après que l’administration Bush eut déclaré qu’elle ne les signerait pas. Les autres pays du G7 emboîtent le pas au Canada. |
Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada | L’accord de CharlottetownLes premiers ministres du pays mettent la touche finale à une entente unanime sur la réforme de la Constitution, l’accord de Charlottetown. Ils acceptent de soumettre cet accord aux Canadiens au moyen d’un référendum. Mais la campagne référendaire tournera au désavantage des promoteurs de l’entente de Charlottetown pour différentes raisons : l’absence de texte final, la dissidence des jeunes libéraux provinciaux et de Jean Allaire, la sortie de Pierre Trudeau et l’affaire Wilhelmy-Tremblay. |
Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada | Signature de l’ALENALe premier ministre Mulroney, le président américain George Bush et le président mexicain Carlos Salinas de Gortari signent à San Antonio, au Texas, l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), qui vise à éliminer progressivement les barrières commerciales entre les trois pays. |
Peu importe le résultat, Brian Mulroney avait déjà l’intention de démissionner, mais il affirme le contraire à ses ministres. Photo : Brian Mulroney pendant la campagne référendaire Collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada |
Charlottetown : les Canadiens disent nonDans un référendum pancanadien, l’accord de Charlottetown est rejeté par six provinces sur dix, dont le Québec. Ainsi, 54 % des Canadiens et 57 % des Québécois votent contre l’accord. « L’entente de Charlottetown est désormais chose du passé », conclut un Brian Mulroney abattu. Il a perdu son pari de régler l’impasse constitutionnelle. |
Photo : collection de Brian Mulroney, Bibliothèque et Archives Canada | Kim Campbell à la DéfenseLors d’un remaniement ministériel, Brian Mulroney confie le ministère de la Défense à Kim Campbell, qui compte parmi les principaux aspirants à sa succession. Les rumeurs de démission prochaine du premier ministre s’amplifient. |
Brian Mulroney à la commission Oliphant, en mai 2009 Photo : PC/Sean Kilpatrick |
L’affaire AirbusBrian Mulroney intente une poursuite en diffamation de 50 millions de dollars contre le gouvernement fédéral. Il reproche à Ottawa de l’avoir traité comme un criminel dans l’affaire Airbus. La GRC le soupçonne d’avoir accepté des pots-de-vin pour favoriser l’achat de 34 avions Airbus par Air Canada en 1988. Mulroney clame son innocence, et en 1997, il obtient des excuses formelles de ce même gouvernement ainsi qu’un dédommagement de 2 millions de dollars. En 2003, la GRC met fin à l’enquête.
Affaire Airbus : Mulroney poursuit Ottawa |
Lors de la cérémonie à Ottawa, en compagnie du gouverneur général Roméo LeBlanc Photo : PC |
Compagnon de l’Ordre du CanadaIl est fait compagnon de l’Ordre du Canada. Le prix récompense ses accomplissements comme premier ministre, dont l’accord de libre-échange avec les États-Unis, l’ALENA, le traité sur les pluies acides, les réformes fiscales et sa lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud. |